Technology, Society & Research Methodologies

Translations of works on the impact of digital technologies on society

This text is a transcription of Antoinette Rouvroy’s presentation on 7th October 2014 at the “Digital Studies” seminar series at the Centre Georges Pompidou. This seminar series, organised by the French philosopher Bernard Stiegler, question the influence of digital technologies on knowledge from an epistemological point of view and from the way they alter academic disciplines.

The objective is to open a debate on the status of these technologies in contemporary and future societies, and to bring about an international debate and contributions around digital studies. During this seminar, Bernard Stiegler discussed with the Belgian legal philosopher Antoinette Rouvroy, based at the University of Namur, and who developed in the last few years a new line of inquiry around what she called with Thomas Berns ‘algorithmic governmentality’.

Le point central de cet essai est la politique, et spécifiquement la prolifération de fascismes microlitiques autour de la présidence américaine de Donald Trump. Félix Guattari posait que c’était une bonne idée de discuter librement du fascisme tant qu’il était encore possible de le faire. Cette remarque de mauvais augure fut prononcée lors d’une intervention à l’occasion de la conférence italienne « Psychanalyse et Politique » en 1973. 

Il est important de souligner que cette intervention fut par la suite traduite en anglais sous le titre : « tout le monde veut être fasciste » bien que le titre un peu plus banal de « les micropolitiques du fascisme » soit aussi utilisé par d’autres traducteurs.

Au niveau méthodologique, développer un programme anarcha-féministe implique
de tenir une position qui ne soit pas simplement déconstructive ou négative, mais reste en même temps une forme de féminisme sans patronyme.

C’est devenu un lieu commun de dire qu’afin de lutter contre l’oppression des femmes, il est nécessaire d’analyser les manières à travers lesquelles différentes formes d’oppression s’entrecroisent les unes avec les autres. Il n’y a pas de facteur unique, que ce soit la nature ou l’éducation, l’exploitation économique ou la domination culturelle, qui puisse servir de cause unique et suffisante pour expliquer les sources multidimensionnelles du patriarcat et du sexisme. L’intersectionnalité est ainsi devenue le principe directeur pour un nombre croissant de féministes de gauche du Nord [global north] et du Sud [global south]. Par conséquent, aujourd’hui, il n’y a quasiment pas de publication dans le champ de recherche féministe qui n’engage pas le concept d’intersectionnalité – que ce soit pour le promouvoir, le critiquer ou simplement se positionner par rapport à lui.